Entre le muguet du 1er mai  reçu par une main amie et l'Arve qui gonfle 
à faire trembler le Pont de Carouge

la Rue Ancienne est paisible...

Et pourtant ! Chez PERCHO, Il y a les visites insolites à poils, 
l'abeille qui butine les fleurs de fil de fer, 
et ma chaise pour visiteurs en herbe parfois bien occupée!

Il y a le monsieur qui veut faire plaisir à son épouse et le couple d'amoureux  
qui flâne à Carouge. Il y a le visiteur qui demande son chemin 
et celui qui veut un souvenir standard de Genève. (Raté, c'est pas chez PERCHO!)

Il y a  le bonjour du voisin, et la silhouette de celle qui rase les murs,
la vitrine d'en face fracassée pendant la nuit avec les tracas 
et ennuis pour son propriétaire.
Il y a la personne qui entre et ne dit pas bonjour, celle qui commande 
"un petit dessin vite fait, car c'est si facile pour vous",
la personne qui ne dit pas au revoir et celle qui a des écouteurs
sur les oreilles. Parait que c'est normal! 

D'autres, lorsqu'ils prennent le temps de regarder,
s’aperçoivent qu'ils sont entrés dans une "boutique pas comme les autres",
"c'est vous qui faites tout ça?, disent-ils... et à côté, vous travaillez ?" 
(oups!) 
Il y a les personnes pressées, stressées qui retrouvent un sourire,
et parfois même qui s'arrêtent un peu. Certains laissent un message 
sur mon livre d'or. 
 
Il y a la rencontre "magique"  celle  qui me touche particulièrement
par une confidence laissée dans mes 20 mètres carrés.

Et que dire de la genevoise qui vit à l'étranger et retrouve Carouge 
avec bonheur, du vaudois se déplaçant jusque chez PERCHO pour demander 
une carte spéciale, de l'employée d'une organisation qui souhaite ramener au pays, 
un album  "percho"-nalisé... ? 

À la fin de ma journéesomme toute bien "paisible"
et "ordinaire", je me surprends à voguer sur l'ARVE, cette rivière
qui se prend ces jours pour un fleuvepas très tranquilleet 
dont tous les médias parlent.

Maintenant, toute la Suisse sait que l'Arve existe et qu'elle coule aussi à Carouge. 
Quelle publicité efficace! Faudrait presque que l'Arve déborde 
jusqu'à la Rue Ancienne afin que les uns et les autres s'attardent à conter   
l'extraordinaire de l’ordinaire,la rencontre humaine. 
Mais bon ! parait que cela ne fait pas recette. 

les textes en italiques sont des phrases entendues!
photos & texte : PERCHO ©