Ouf ! J'ai trouvé le bon côté aux travaux et chantiers qui fleurissent à Genève, Carouge et région en cet été 2025.![]()
Chacun le sait, les travaux, les chantiers qu'ils soient de moyenne, longue ou très longue durée, ont un impact important sur la vie des villes, des quartiers, sur les habitudes de consommation, de circulation de tous et toutes. La poussière, le bruit, les signalétiques peu visibles n'encouragent pas à flâner. Il faut même de l'endurance et être un peu téméraire pour franchir les tuyaux, les passerelles et se faire frôler par les vélos qui eux, n'hésitent pas à utiliser les trottoirs. En cet été 2025, c'est peu dire, que les activités et la fréquentation des petites enseignes de la Rue Ancienne (entre-autres) sont très fortement en baisse en raison des travaux alors qu'à deux rues de là, pas de trous, pas de tracks ou de pelleteuses. Les terrasses sont pleines. Les gens profitent de la douceur des lieux. L'image de la Cité envoyée à longueur de temps sur les réseaux sociaux et dans les discours officiels est sauve. Mais dans cet autre Carouge, soit le Vieux Carouge des rues qui n'ont pas bénéficié ces dernières années de la même mise en valeur que l'hyper-centre, où pas un seul élu, à ce jour, n'est venu à la rencontre des personnes qui subissent de plein-fouet les difficultés inhérentes aux chantiers importants, je m'essaie à la "positive-attitude" : Dans ce désert minéral, où il y a plus de gens prenant des photos des travaux qu'entrant dans les arcades, les roses de Madame Jocelyne, dite Framboisine, le sourire d'Andrée, les discussions avec Andrea, Ariane, Chantal, Jacques, Pierre, Christine, Eric, Samia, Christian, Nicolas, Susan, Harry, Lyn, Josette-Ariane, apportent à quelques unes de mes journées, la tonalité du cœur. J'en oublie, mais avec eux et je les en remercie, j'ai vérifié une fois de plus que ce qui m'anime est bien le contact humain. Je suppose et j'espère qu'il en va de même pour la plupart des personnes qui tiennent des petites enseignes surtout lorsque le tiroir-caisse ne suit plus vraiment.Si ce n'était pas le cas, nous ferions tous du commerce en ligne, des paquets et nos rues seraient encore un peu plus tristes et désertes. Et puis, j'ai observé les ouvriers du chantier devant ma porte: Ils font un travail admirable. Avec leurs casques jaunes, blancs et leurs gilets, ils colorent, décorent, mon petit bout de rue tel que je ne l'ai jamais vue. Merci Messieurs, vous méritez le respect et les remerciements de tous en plus des miens car vous me donnez une bonne source d'inspiration pour mes dessins.
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Et encore, une mention particulière aux personnes en vert-jaune fluo qui assurent la circulation à certains carrefours de Carouge et d'ailleurs. Du lever du jour à la nuit, on peut entendre "un petit bonjour", par ci, un " traversez", par là. Ils sourient, chantent! Les piétons se regardent, les vélos respectent le "stop", (c'est possible!), les conducteurs font un petit signe. C'est le retour de l'être humain! Merci à ces travailleurs. C'est bien plus chouette avec vous que d'attendre à des feux souvent interminables.
Pour terminer, mais comment l'oublier,j'ai la preuve que mes voisins et moi-même existons encore! L'administration a envoyé la facture de la taxe poubelle au même moment où les pelleteuses se mettaient en marche et où l'activité de nos enseignes a dégringolé! C'est peut-être ça qu'ils appellent "le bon côté de la Ville". Allez, bonne suite d'été. PERCHO Viens dans ma rue ... on existe encore [clic]